30 novembre 2024, 19:59 PM

Quatre pour cent des maisons françaises sont vendues à des acheteurs étrangers

 

 

 

Les étrangers peuvent acheter des biens immobiliers en France

 

Vous n’avez pas besoin de vivre en France et encore moins de posséder la citoyenneté française pour acheter une maison ici ; un fait que connaissent bien les investisseurs étrangers.

En chiffres bruts, ces 4 % d’achats ne sont pas énormes : il s’agit d’environ 50 000 maisons allant à des acheteurs qui, soit résident hors de France, soit vivent en France depuis moins de deux ans.

Néanmoins, comme les achats sont concentrés dans certaines régions de France, l’impact attire l’attention des initiés du secteur immobilier et des médias.

Que peut signifier cette tendance à l’achat pour les personnes qui achètent ou vendent des maisons en France ?

 

Pourquoi investissent-ils dans l’immobilier ?

 

Sur le front de l’achat, les nouvelles ne sont pas bonnes : vous avez une concurrence accrue sur certains marchés déjà serrés. Qui plus est, elle provient d’acheteurs qui peuvent payer tout en liquide. La raison même pour laquelle certains d’entre eux investissent dans l’immobilier est qu’ils ont accumulé suffisamment d’argent pour avoir besoin de le placer quelque part. Les investissements dans leur propre pays (comme dans le cas de la Chine) peuvent tourner au vinaigre.

Le seul point positif pour les acheteurs de maisons est que, en vertu de la loi actuelle sur l’immigration, l’achat d’une maison ne s’accompagne d’aucun droit à s’installer effectivement dans le pays de façon permanente. La concurrence ne risque donc pas de devenir trop folle, se limitant aux personnes qui ont déjà un visa ou qui sont prêtes à s’occuper d’une maison à distance, très probablement en engageant une société de gestion.

Si vous envisagez de vendre votre maison, les nouvelles sont meilleures. Plus d’acheteurs potentiels ! Des offres entièrement en liquide, probablement sans contingences de financement ! Mais avant de perdre la tête et de commencer à annoncer massivement votre propriété dans les journaux en langue étrangère, réalisez que la vente à des acheteurs non français comporte aussi des risques. Certains d’entre eux sont confrontés à d’importantes restrictions gouvernementales sur le transfert de leurs fonds et ni eux ni vous ne pouvez savoir avant que vos autres acheteurs potentiels soient passés à autre chose si l’affaire va vraiment se concrétiser.

Comme me l’a dit Patricia, un agent immobilier, « Nous avons dû élaborer une politique consistant à ne pas conclure de contrat avec un acheteur étranger tant que le dépôt d’arrhes n’a pas été compensé. » 

Qu’en est-il de la signification de cette tendance d’achat pour les propriétaires dont les nouveaux voisins peuvent être d’un autre pays ? Cela dépend. Dans le cas de ceux qui vont effectivement vivre dans les maisons, vous pouvez avoir de nouveaux voisins intéressants. Mais dans le cas de ceux qui achètent des propriétés d’investissement, vous pourriez avoir des maisons vides à proximité, soit parce que le propriétaire prévoit de l’utiliser quelques mois par an (6 mois est le maximum qu’ils pourraient passer avec le visa touristique standard), soit parce qu’ils ne ressentent aucune urgence à faire venir des locataires.